Tambacounda:Économie et crises sociales.
L'économiste Ibrahima kaba se prononce pour une sortie de crise au Sénégal.
L’OPINION D’UN ÉCONOMISTE SUR LA CRISE SOCIALE AU SENEGAL.
À la suite des séries de manifestations sanglantes vécues ces derniers jours, il est important de faire une analyse approfondie et transversale de la situation.
Il est à remarquer qu’un des éléments catalyseurs de cette situation reste fondamentalement la crise sanitaire avec son lot conséquences néfastes sur le plan économique (perte d’emplois, baisse de productivité dans plusieurs secteurs de l’économie) au niveau des ménages surtout des jeunes.
Toutefois cela ne saurait en aucun cas justifier ou dédouaner les pillages et violences constatées. Par les actes posés, ces jeunes ont plus créé de problèmes qu’ils en ont résolu, des années d’investissements réduites en cendre, des emplois perdus donc des soutiens de famille dans le désarroi et la tristesse.
Regardant les images de pillages et de destruction de biens publics et d’édifices de l’Etat, j’ai eu beaucoup de peine, il y va de la responsabilité de tout un chacun de faire une introspection, pour dire plus jamais ça. Mahatma Gandhi disait ceci : « je m’oppose à la violence par ce que lorsqu’elle semble produire le bien, le bien qui en résulte n’est que transitoire, tandis que le mal produit est permanent ». Lorsque l’on critique, il faut le faire avec humilité et une courtoisie qui ne laisse subsister aucune amertume. Le discours va-t’en guerre et populiste n’a pas de place dans cette situation. Nous sommes dans l’obligation de préserver la paix et la stabilité de ce pays pour la postérité. Les pays qui ont fait autrement, le printemps arabe par exemple, sont dans le regret et la désolation totale. Le Sénégal reste un exemple de stabilité, nous avons la lourde responsabilité de préserver ce legs.
Force est de reconnaitre que l’Opposition est dans son rôle. La Majorité, ayant fait une analyse rationnelle et non émotionnelle de la situation, a perçu et décodé le message. Cette dernière doit mettre les aspirations de la population en particulier celles de la jeunesse au centre de ses préoccupations. Que les deux parties acceptent de dialoguer et de mettre en œuvre des compromis forts pour l’intérêt supérieur de la NATION.
Il est à retenir en définitive que le vrai démocrate est celui qui, grâce à des moyens purement non violents, défend sa liberté, par conséquent celle de son pays et finalement celle de l’humanité entière. Ibrahima KABA, Economiste.
SOURCE RADIO GADEC BEETAWE TAMBACOUNDA 88.5
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