Tambacounda: Célébration Journée Nationale de l’élevage.
Le Président de la République Macky Sall s’adresse aux éleveurs.
Nous voilà à nouveau réuni pour célébrer la huitième édition de la Journée nationale de l’Élevage.
Chers acteurs de l’Élevage venus de toutes les localités du Sénégal et de la sous-région, je vous remercie pour votre accueil si chaleureux, et votre mobilisation exceptionnelle. Je remercie également les autorités de la Guinée-Bissau, du Mali et de la Mauritanie qui ont bien voulu se joindre au Sénégal pour la célébration de cette journée. La présence parmi nous des Ministres en charge de l’élevage de ces pays frères témoigne l’excellence de nos relations caractérisées par des liens géographiques, de parenté et de coopération solidaire. La journée nationale de l’élevage est un cadre de dialogue et d’échanges novateur, entre l’État et les acteurs de l’élevage pour une convergence de vue sur la politique, les stratégies, les moyens d’actions, afin d’aboutir à une valorisation durable du grand potentiel de ce secteur. Je me réjouis que Tambacounda ait été choisi cette année pour abriter la célébration ; car de par son cosmopolitisme, la région de Tambacounda regorge d’énormes ressources pastorales et constitue la principale zone de repli du cheptel transhumant.
Mesdames, Messieurs, Le potentiel existe mais le vrai défi reste une exploitation exhaustive de toute la chaine de valeur ; d’où la pertinence du thème de cette édition qui porte sur la « Modernisation et Intensification des systèmes d’élevage pour une compétitivité des chaînes de valeur animales et la souveraineté alimentaire ». Face aux nombreux défis climatiques, sanitaires, économiques et sécuritaires, ce thème interroge notre capacité à agir positivement sur toute la chaine de valeur ; de l’approvisionnement à la commercialisation, en passant par la production, le développement des ressources humaines et la mise en place d’infrastructures de qualité. Elle implique également le renforcement des synergies et collaborations entre toutes les structures en charge de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Foresterie, de l’Hydraulique rurale, ainsi que tous les autres acteurs impliqués. C’est pourquoi, je salue la pertinence des orientations des travaux préparatoires à cette journée qui mettent l’accent entre autres sur (i) l’adoption du code pastoral, (ii) l’implication des collectivités territoriales dans la gestion des espaces pastoraux et le financement du secteur, (iii) la capacitation des acteurs (iv) la création de zones d’aviculture dédiées en particulier à des fermes de reproducteurs, (v) le développement optimal des filières porcine et apicole. La matérialisation de ces orientations permettra un renforcement de la modernisation de notre élevage qui contribuera plus efficacement à la prise en charge des enjeux liés à la souveraineté alimentaire ; tel que programmé dans le Plan d’Action accéléré et ajusté (PAP 2A) pour la période 2021-2023. Mais pour y arriver, une attention particulière doit être accordée à la préservation de nos écosystèmes naturels, notamment à travers la lutte contre les feux de brousse, la protection des points d’eau, l’insertion harmonieuse des activités économiques et une bonne cohabitation entre éleveurs et agriculteurs. C’est conscient de cet impératif, et à la suite d’un long processus d’élaboration participatif et inclusif, que j’ai fait adopté, hier en conseil des ministres, le Projet de loi portant Code pastoral, qui au terme de son approbation viendra renforcer les instruments de notre politique en matière d’élevage. Tout comme le Programme national de Développement intégré de l’Élevage au Sénégal (PNDIES), financé à hauteur de 50 milliards de FCFA, participera à la modernisation du secteur. Il permettra en effet de renforcer la santé animale, la production de cultures fourragères, l’amélioration génétique, l’intensification bovine et ovine ainsi que la réalisation d’infrastructures dédiées.
Mesdames, Messieurs, Toutes ces initiatives viennent consolider les performances enregistrées dans le secteur de l’élevage, grâce aux efforts importants consentis par le Gouvernement. Je peux citer l’augmentation substantielle du budget du Ministère de l’Élevage et des Productions animales qui a triplé entre 2012 et 2023, passant de 9,56 milliards FCFA à 28,4 milliards FCFA ainsi que les réformes du cadre réglementaire et fiscal. Il s’y ajoute les actions mises en œuvre en application des directives de la dernière édition de la journée de l’élevage. Il s’agit, notamment : //du recentrage des objectifs du FONSTAB dont j’ai augmenté le budget de 3 milliards à 5 milliards de franc CFA ; ce qui a permis de financer en 2022, 550 projets sur 723 projets transmis aux partenaires financiers ; //du déploiement de financements adaptés à toutes les filières du secteur à travers les guichets et programmes de la DER/FJ ; interventions qui s’élèvent globalement à 9, 2 milliards de FCFA (sur la période 2018- 2022) pour près de 18.000 promoteurs et bénéficiaires ; //du renforcement des capacités nationales de production de vaccins avec l’acquisition d’un système de lyophilisation pour le laboratoire de l’ISRA, ayant une meilleure couverture vaccinale du cheptel contre des maladies prioritaires comme la maladie de Newcastle, la peste équine et la péripneumonie contagieuse bovine ; //de l’amélioration génétique pour la production de lait et de viande avec l’augmentation de la subvention de l’État pour l’acquisition de génisses gestantes à haut potentiel laitier, en partenariat avec l’ANIPL, et de géniteurs à viandes de race « guzéra » ; //de la gestion optimale des ressources pastorales, avec la caractérisation de 30 Unités pastorales en plus de la matérialisation par balisage du couloir de transhumance de l’axe Podor-Touba sur un tracé de 258 km et l’identification de l’axe Gabou – Sadatou sur un tracé de 176 km ; //du démarrage effectif du premier recensement national du cheptel en collaboration avec l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) ; //de l’emblavement durant cette campagne hivernale de 405 ha pour la production de niébé fourrager et la distribution de 40 tonnes d’engrais dans le cadre de sept (7) conventions de partenariat signées avec des organisations de producteurs de semences fourragères ; //la mise en œuvre de la 2ème phase du Projet régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS 2 – SN), d’un montant de 30,18 milliards de FCFA ; //de l’amélioration des conditions de travail des agents du secteur de l’élevage, avec l’acquisition de 35 véhicules pick-up et 140 motos ainsi que la revalorisation du traitement salarial et des rémunérations des agents. C’est l’occasion pour moi de renouveler mes remerciements à tous les partenaires techniques et financiers du Sénégal dans la mise en œuvre de sa politique de développement de l’élevage, dont la FAO, la Banque mondiale, le Fonds international de Développement agricole (FIDA), la Banque africaine de Développement (BAD) et la Banque islamique de Développement (BID). ///Je félicite le Ministre de l’Élevage et des Productions animales, Monsieur Aly Saleh DIOP, ses équipes, le Gouverneur de la région de Tambacounda et toutes les autorités administratives et territoriales. Je félicite particulièrement les éleveurs, l’ensemble des acteurs du monde de l’élevage et toutes les bonnes volontés qui ont contribué à la bonne organisation et au succès de cette journée mémorable.
KEBEKEBA URACSENEGAL
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