JOURNÉE DE L’ENFANT AFRICAIN 2023.

Le Comité Départemental pour la Protection de l’Enfant (CDPE) de Tambacounda en collaboration avec L’ONG WORLD VISION a célébré la Journée de l’Enfant Africain les 22  et 23 juillet 2023 dans  les trois  collectivités territoriales de  Netteboulou, Missirah et  Dialocoto.    « Les droits de l’enfant dans l’environnement numérique » est le thème de cette année. Le Point focal Institutionnel du CDPE, Madame Coumba Diop s’est réjouie de la tenue régulière de l’Activité .L’objectif global de la JEA 2023 est de sensibiliser à la promotion et à la protection des droits de l’enfant dans l’environnement numérique et d’encourager les États membres et les autres parties prenantes à prendre des engagements en faveur de la réalisation des droits de l’enfant dans l’environnement numérique. La Journée de l’Enfant Africain (JEA) commémore le massacre de jeunes écoliers, par des policiers, lors d’une manifestation contre une scolarité inspirée par l’apartheid le 16 juin 1976 à Soweto en Afrique du Sud. La commémoration de la JEA a été institutionnalisée le 16 juin 1991 par l’Assemblée des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), devenue l’Union Africaine (UA).  Le Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant (le Comité/ CAEDBE), qui a été créé en vertu des articles 32 et 33 de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (la Charte/ CADBE) est l’auteur du thème choisi. ///Les Responsables du CDPE de Tambacounda ont félicité chaleureusement le Partenaire WORLD VISION qui les a permis de sillonner les localités de Sourouyel (Netteboulou), de Hamdallaye Tessan (Missirah) et de Wassadou Dépôt (Dialacoto).Toutes les Communautés sont sensibilisées sur les droits de l’enfant dans l’environnement numérique ; sur les préoccupations/besoins des enfants dans leur fréquentation d’internet et des réseaux sociaux; et sur le plaidoyer en faveur du respect et de la promotion des droits de l’enfant.

Le CDPE a bien expliqué le Contexte du thème JEA2023.L’accès et l’utilisation de l’internet ont augmenté dans le monde entier. En mai 2022, l’Afrique comptait environ 590 millions d’utilisateurs (43 % de pénétration de l’internet). Ces chiffres incluent les enfants, qui représentent un tiers de tous les utilisateurs d’internet dans le monde, et sont de plus en plus exposés à l’environnement virtuel. Le CAEDBE note que l’ère numérique a fondamentalement changé la manière dont les enfants exercent et réalisent leurs droits. . Sachant que la vie des enfants est influencée par l’environnement numérique d’une manière qui a un impact sur la façon dont ils peuvent jouir de leurs droits et dont leurs droits peuvent être améliorés ou transgressés, il est clair que l’effet de l’environnement numérique sur les enfants doit être considéré dans le contexte des droits énoncés dans la Charte africaine des enfants. ///Le CAEDBE reconnaît que l’internet a fourni des opportunités inestimables pour la réalisation des droits et libertés fondamentales des enfants, tels que le droit à l’éducation, la liberté d’expression et la liberté d’association, entre autres. L’accès à l’Internet a également permis à certains enfants de continuer à bénéficier de ces droits en cas d’urgence, comme la pandémie de COVID-19. Cependant, le CAEDBE note que le manque d’accès à l’Internet reste un défi majeur pour les enfants qui souhaitent participer de manière significative à la sphère numérique. Selon un rapport de l’UNICEF publié en 2020, à peine 1 % des enfants classés dans les quintiles les plus pauvres de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale ont accès à l’Internet. Le rapport révèle en outre que seuls 5 % des enfants et des jeunes âgés de 25 ans ou moins et à peine 13 % en Afrique de l’Est et en Afrique australe ont accès à Internet à la maison, contre 59 % en Europe de l’Est et en Asie centrale. Ces fractures numériques reflètent des fractures socioéconomiques plus larges – entre les riches et les pauvres, les hommes et les femmes, les villes et les zones rurales, et entre ceux qui ont une éducation et ceux qui n’en ont pas. Le CAEDBE note que le manque d’accès à l’Internet entrave les droits des enfants tels que l’éducation, la liberté d’expression, la liberté d’association et le droit de jouer, entre autres. Malgré ces difficultés, le CAEDBE note que seuls quelques pays africains ont élargi l’accès numérique et que de nombreux enfants n’ont toujours pas accès à l’internet et à la technologie en Afrique.///Les enfants  et les adolescents sont des utilisateurs enthousiastes de la technologie mobile. Le rapport 2015 de la GSMA sur l’utilisation du mobile par les enfants dans le monde révèle que 67% des enfants âgés de 8 à 18 ans utilisent un téléphone mobile et 85% d’entre eux utilisent leur téléphone mobile pour avoir accès à internet. La connaissance par les jeunes des applications et des plateformes mobiles dépasse souvent celle de leurs parents, tuteurs et enseignants. La vie privée des enfants peut être compromise dans l’environnement numérique en raison d’un certain nombre de pratiques telles que le partage des informations personnelles des enfants par des enfants ou des adultes ; la collecte et le traitement des données par des institutions publiques, des entreprises et d’autres organisations et des activités criminelles telles que le vol d’identité.

KEBEKEBA URACSENEGAL