Le Sénégal: face aux drames routiers

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Le Sénégal traverse une période particulièrement sombre, marquée par une série de drames qui ne cessent de secouer le pays. En l’espace de quelques jours, une nouvelle tragédie est venue frapper la nation : l’horreur des routes avec la perte de 16 vies dans un énième accident de la circulation. Ce phénomène souligne un malaise profond et persistant sur les routes sénégalaises. C’est l’éditorial de la rédaction, lu par…

La répétition des accidents mortels semble désormais presque banale, et l’indignation publique, autrefois vive, s’estompe peu à peu face à la fréquence de ces tragédies. En 2024, le Sénégal enregistre un nombre record de décès dus aux accidents de la route. Ces drames sont principalement imputables à une combinaison de facteurs bien connus : l’état vétuste des infrastructures, l’indiscipline des conducteurs, et l’absence de sanctions rigoureuses pour les infractions. Comment comprendre que chaque jour, nos routes deviennent des cimetières à ciel ouvert ? Bien que les autorités promettent des réformes à chaque tragédie, sur le terrain, la situation reste désespérément alarmante.
La question qui se pose est celle de la responsabilité. Quel rôle doivent jouer l’État, les transporteurs, et la société dans son ensemble pour mettre fin à cette spirale d’insécurité routière ?
Les solutions existent, mais elles nécessitent une volonté politique ferme, un engagement sans faille des institutions et des investissements routiers durables. La sécurité routière ne doit pas être un simple slogan ; elle doit se traduire par des actions concrètes : des routes sécurisées, des véhicules conformes aux normes de circulation, et des conducteurs formés et responsabilisés.
Le Sénégal pleure une fois de plus ses morts. Mais il est temps de dépasser la compassion et de passer à l’action, de transformer l’indignation en solutions tangibles.


Insa SAGNA/Uracsénégal

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