La brèche ouverte en 2003 à Saint-Louis, initialement creusée pour évacuer les eaux pluviales, continue de causer des tragédies. Le week-end dernier, un nouvel accident maritime a entraîné la disparition de deux pêcheurs, six autres restent introuvables, et des pertes matérielles considérables ont été enregistrées.
D’après l’Association des pêcheurs de Saint-Louis, malgré le déploiement des drapeaux rouges signalant des conditions météorologiques dangereuses, certains pêcheurs ont ignoré les avertissements. Le bilan est lourd : six morts, six disparus, 27 rescapés, deux pirogues détruites, et des équipements de pêche endommagés.
Le porte-parole de l’association appelle à un strict respect des consignes de sécurité pour éviter de nouvelles pertes humaines. La brèche, qui s’est élargie de 2 mètres en 2003 à près de 6 kilomètres aujourd’hui, représente un danger constant non seulement pour les pêcheurs, mais aussi pour les habitants de la Langue de Barbarie.
Face à ce drame, le ministre de la Pêche a exprimé ses condoléances aux familles endeuillées et rappelé l’importance des règles de sécurité en mer, notamment le port de gilets de sauvetage, le respect des alertes météo, et l’interdiction de surcharger les embarcations.
Les opérations de secours, menées avec l’aide des autorités administratives, des Sapeurs-pompiers, et des pêcheurs volontaires, ont été saluées par le ministère.
En visite récente à Saint-Louis, le Premier ministre avait reconnu la gravité de la situation et promis des solutions définitives pour sécuriser la brèche. Pourtant, les populations locales attendent toujours des mesures concrètes pour réduire les risques et mettre fin aux tragédies répétées.
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