Importation de « billettes de fer » depuis la Chine : les ferrailleurs du Sénégal dénoncent une concurrence déloyale et annoncent une marche

7

L’Association des ferrailleurs du Sénégal dénoncent la concurrence déloyale. Face à la presse jeudi dernier à Pikine (banlieue dakaroise), ses membres réclament par ailleurs « l’ouverture de l’exportation de l’aluminium et de la fonte, la fixation des prix et un encadrement de l’importation du fer à béton ». Les acteurs du secteur de la ferraille ont également annoncé une marche nationale prévue ce 25 septembre pour protester contre l’importation massive de fer en provenance de  Chine, qu’ils jugent préjudiciable à l’avenir de l’industrie locale.

« Nous réclamons l’arrêt ou l’encadrement des billettes de fer, car les billettes de fer importées de Chine créent une concurrence déloyale pour les ferrailleurs locaux. Cela entraîne des pertes importantes pour les ferrailleurs et menace leur survie. Il est nécessaire de mettre en place des mesures pour protéger l’industrie locale, telles que des droits de douane ou des quotas d’importation. Nous souhaitons aussi l’ouverture de l’exportation de l’aluminium et de la fonte. Nous demandons l’ouverture de l’exportation de l’aluminium et de la fonte après l’évaluation des capacités industrielles. Si nécessaire, il faudra refermer cette exportation pour protéger l’industrie locale », a affirmé le président de l’Association des ferrailleurs du Sénégal.

Ces ferrailleurs estiment qu’un mécanisme de fixation des prix est nécessaire pour les protéger des fluctuations du marché international et des pertes liées aux bons impayés. « Les fluctuations des prix sur le marché international peuvent avoir un impact important sur les ferrailleurs locaux. Il est nécessaire de mettre en place un mécanisme de fixation des prix pour éviter de lourdes pertes. Ce mécanisme pourrait inclure des prix planchers ou des subventions pour les ferrailleurs. L’importation du fer à béton peut paralyser les industries métallurgiques locales. Il est important de protéger l’industrie locale en mettant en place des mesures comme des droits de douane ou des quotas d’importation », ont-ils déclaré.

« Il y a aussi le problème des bons impayés. Les industries ont des difficultés à payer les ferrailleurs, ce qui nous rappelle la crise arachidière. Il est nécessaire de trouver des solutions pour résoudre ce problème, comme des prêts ou des subventions pour les industries », a ajouté le président de l’association.

Barthélémy COLY Uracsénégal

Comments are closed.