Protocole d’accord coopération italienne
PROTOCOLE D’ACCORD ENTRE LE PASNEEG ET L’URAC POUR UN PARTENARIAT REDACTONNELPROTOCOLE D’ACCORD ENTRE LE PASNEEG ET L’URAC POUR UN PARTENARIAT REDACTONNEL
Projet d’appui à la stratégie nationale pour l’Equité et l’Egalité
INTRODUCTION
Le Sénégal a fini de signer et ratifier l’ensemble des instruments et mécanismes internationaux pertinents relatifs aux droits humains et particulièrement aux droits de la femme et de la fille. On peut notamment citer :
la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), ratifiée sans réserve le 5 février 1985, entrée en vigueur le 5 Mars 1985 et son protocole optionnel la Charte africaine des Droits de l’Homme et des peuples (1981) ;
- le protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples, relatif aux Droits des femmes, adopté à Maputo en juillet 2003 et ratifié par le Sénégal le 22 décembre 2014 et entrée en vigueur en novembre 2005 ;
- la Convention relative aux Droits de l’Enfant (1990) ;
- la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant adoptée en juillet 1990, entrée en vigueur le 29 novembre 1999, ratifiée par le Sénégal le 29 septembre 1998.
De même, une réforme constitutionnelle et des législations ont été adoptées pour conformer la législation nationale aux engagements du pays.
En s’inscrivant dans cette dynamique, le Sénégal met en œuvre sa volonté de promouvoir une jouissance égale des droits et devoirs des citoyens hommes et femmes en dépit de la réalité des pesanteurs socioculturelles et religieuses qui ne militent pas toujours en faveur de ce principe d’égalité.
Cependant, malgré cette disposition de l’Etat à inscrire ses interventions dans une approche respectueuse des droits des hommes et des femmes de tout âge et de toutes conditions, beaucoup de situations discriminatoires subsistent dans les comportements, les attitudes et les pratiques des citoyennes et des citoyens favorisées par une législation qui n’est pas souvent en phase avec les dispositions des instruments et mécanismes internationaux de protection des droits humains.
En outre, il faut souligner que les VBG et notamment les Violences faites aux femmes et aux filles (VFF) restent prégnantes. En effet, il ne se passe de jour sans que des cas de viols et de violences particulièrement sur des femmes ou des filles ne fassent l’objet de large développement dans les média. La prévalence significative des cas de violences basées sur le genre, particulièrement les violences domestiques, le viol, l’inceste et la pédophilie etc. inquiète de plus en plus les populations, les parents, les pouvoirs publics et l’ensemble des acteurs qui militent pour la promotion des droits humains.
Conformément au Plan d’Action National de Lutte contre les VBG (PAN/VBG) et aux recommandations du Comité CEDEF 2015, Projet d’Appui à la Stratégie Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre (PASNEEG) entend contribuer à l’opérationnalisation de la stratégie de lutte contre la discrimination à travers :
- la révision des dispositions discriminatoires contenues dans le code de la famille et le code pénal ;
- l’élaboration et mise en œuvre au niveau national local, d’un plan d’action de communication sur la protection et de promotion des droits des femmes. Dans ce cadre et conformément à ses objectifs, le PASNEEG compte appuyer l’opérationnalisation de la politique de lutte contre les VBG à travers une campagne de communication nationale et de proximité pour réduire l’acceptabilité sociale de ces violences, combattre les croyances qui les favorisent, améliorer les normes sociales propices au développement de la violence et aider le public et particulièrement les survivants et survivantes de la violence à trouver au niveau familial, communautaire et institutionnel, le soutien adéquat.
Conscient du rôle que peuvent jouer les radios communautaires au niveau local dans le changement de comportements, le PASNEEG s’est engagé, conformément au Plan de Travail et Budget annuel (PTBA) validé par le Comité de Pilotage du 06 février 2017 :
- à initier par des sessions de formations, les acteurs des radios des zones d’intervention (Dakar, Thiès, Kaolack, Kolda et Sédhiou) sur les problématiques du genre, des droits humains, des VBG ;
- à nouer un partenariat avec l’Union des Radios Associatives et Communautaires (URAC) pour la production et la diffusion d’émissions favorisant le changement de comportement et articulée autour de thématiques sur les droits humains, la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes et les violences basées sur le genre.