Développement de Tambacounda:Perspectives.

Orientations et Stratégies pour l'émergence.

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Tambacounda, métropole sous régionale à l’horizon 2035

PROPOSITIONS DU DG DE L’ADL :MALAL CAMARA.

Située à 467 km de Dakar, sur la ligne du chemin de fer et les routes nationales N1 et N7, Tamba est une étape importante pour les échanges entre la région de Kayes au Mali et la côte du Sénégal (Dakar, Thiès, Saint-Louis). C’est aussi un point de passage important entre Dakar et la Casamance en contournant la Gambie. Sa position géographique stratégique fait d’elle une métropole d’équilibre.

D’une superficie 42 630 km², la région de Tambacounda a une population estimée à environ 780 000 habitants. Historiquement, elle s’est développée autour de la gare ferroviaire. En effet, créée depuis 1924, la ligne Dakar-Bamako ferroviaire(DBF) s’étale sur 1287 km. Elle relie le port autonome de Dakar au port fluvial de Koulikoro au Mali. Cette infrastructure était essentielle à la vie économique et sociale du Mali et du Sénégal. Des grandes villes comme Tambacounda, Kayes, Dakar, Kidira, Bamako ou Thiès lui doivent une grande partie de leur essor.

Le corridor Dakar à Bamako est stratégique pour les deux pays, puisqu’il représente 30% des activités du Port Autonome de Dakar. Par conséquence, la réhabilitation du rail DAKAR – TAMBA –KIDIRA BAMAKO constitue ’un des projets prioritaires du Régime.

Plusieurs enjeux économiques sont liés au développement de ce projet : le développement du commerce intérieur et international, le trafic minier, le développement de l’industrie du coton, du tourisme, du secteur immobilier, etc.

L’étude du projet du chemin de fer dégage une perspective d’augmentation du fret en 2022. Sur le plan national, les promoteurs tablent sur un flux de plusieurs millions de tonnes. Par exemple, sur l’axe Matam-Tambacounda-Dakar, la Somiva (Société Minière de la vallée) qui s’active dans l’exploitation des phosphates de Ndendory transportera 2 millions de tonnes. Sur l’axe Ziguinchor-Tambacounda-Dakar avec les produits venant de la Casamance via le port sec, les prévisions portent sur plus de 200.000 tonnes. Pour l’axe Kédougou-Tambacounda-Dakar, les études projettent 1 million de tonnes.

 

Tamba, futur pôle économique

 

Les projections structurelles  nous orientent de plus en plus vers un futur pôle économique, métropole d’équilibre.

Plusieurs facteurs peuvent traduire cette vision du Président de la république. En effet, le rail DAKAR-TAMBA sera accompagné d’un hub logistique avec le port sec à Tamba dont le coût est estimé à plus de 53 milliards de FCFA. Ce port sec placera Tamba comme épicentre d’une plaque tournante économique avec l’érection de complexes frigorifiques, de hangars, de gares de stationnement pour plusieurs centaines de camions. De ce fait, une partie de l’écosystème portuaire de Dakar sera naturellement déplacée vers le port sec de TAMBA.

Ce qui engendrera la création de milliers d’emplois avec un pôle logistique polarisateur de 5 pays de la sous-région (le Mali, la Mauritanie, La Guinée Bissau, la Guinée Conakry, la Gambie).

 

TAMBA II, une ville nouvelle

 

L’érection progressive de ce futur pôle est un facteur corollaire à l’exode d’une masse de travailleurs vers la région. Ce mouvement nous mènera inévitablement vers un besoin en logement représentant une opportunité pour les promoteurs immobiliers.

Au demeurant, la création de cités ouvrières avec des centres commerciaux, en plus d’un pôle administratif et financier renfermant des services de l’Etat, des structures bancaires, et autres services de base, contribuera à la naissance d’un nouveau pôle urbain qu’il me plaira d’appeler : TAMBA II.

Ainsi, Tamba II, de par son positionnement stratégique , bénéficiera d’une voirie urbaine interconnectée au port sec, au centre de TAMBACOUNDA ainsi qu’à l’aéroport qui est en phase de réhabilitation dans la cadre du programme de modernisation des aéroports du Sénégal.

La rénovation de l’aéroport de Tamba permettra ainsi d’accueillir des vols commerciaux pouvant booster le tourisme local au même titre que la ligne ferroviaire qui, en plus d’assurer les dessertes, sera utilisée par la plupart des touristes leur permettant d’effectuer une traversée du Sénégal.

Toujours dans la perspective de contribuer au développement d’un réseau multimodal de transport, le prolongement de l’autoroute à péage MBOUR –KAOLACK vers TAMBACOUNDA favorisera le développement socio-économique des régions traversées avec une facilitation du déplacement des personnes et des biens à « moindre coût ».

 

La création d’une multitude d’infrastructures immobilières, administratives, commerciales, routières, ferroviaires et portuaires à Tambacounda contribuera à fixer progressivement les populations dans la zone avec des échanges commerciaux tout en attirant d’autres nationalités à savoir les Maliens, Guinéens, Gambien, Burkinabés déjà bien présents dans cette partie du pays autour de l’exploitation minière.

 

Dans le secteur minier, la signature récente d’un Mémorandum of understanding (M.O.U), entre l’Etat du Sénégal et la multinationale Turque TOSYALI Holding pour l’exploitation dans un futur proche d’une partie des 750 millions de tonnes de minerai de fer des Falémés, est opportune. Les infrastructures connexes au projet à savoir l’industrie sidérurgique locale, le rail Falémé-Port minéralier de Sendou etc. constitueront une aubaine qui fera de la région un véritable pôle minier et industriel.

 

Pour l’enseignement supérieur, avec sa politique d’élargissement de la carte universitaire du Sénégal, le Président de la République a lancé la construction de l’université du Sénégal oriental. Cette Université reste une priorité pour l’Etat du Sénégal parce qu’elle constituera le premier symbole du pole territorial du Sénégal oriental avec la phase 2 de l’acte III de la décentralisation. Ce futur pôle universitaire pourrait avoir une vocation sous régionale en offrant des formations dans des domaines spécifiques notamment les mines, la sidérurgie, la logistique & le transport, l’Agriculture, le management etc.

 

Pour le volet commercial, à l’image de Ringis (Paris) et du MGB (marché de gros de Bouaké), nous préconiserons la création d’un marché de gros sous régional de TAMBA (MGST). Ce marché aura pour vocation de centraliser toutes les productions fruitières (Bananes de TAMBA, autres fruits et légumes provenant de la Casamance et du reste des régions). Dans un horizon temporel à moyen terme, ce marché de gros, futur central d’approvisionnement, contribuera significativement à l’atteinte des objectifs d’exportation de plus de 200.000 tonnes.

 

 

Par conséquence, la vision futuriste du Chef de l’Etat (à travers la réalisation des infrastructures ferroviaires, aéroportuaires, minières, sidérurgiques, immobilières, commerciales et universitaires) combinée aux dotations factorielles naturelles existantes au niveau de la zone à savoir : les terres, le coton, la main-d’œuvre, les mines, l’énergie renouvelable (solaire, éolienne…), contribueront à positionner Tambacounda comme une véritable plaque tournante et un pôle de développement économique sous régional.

SOURCE RADIO GADEC BEETAWE TAMBACOUNDA 88.5

 

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