Tragédie au large de Mbour : une pirogue chavire avec plus de 150 migrants à bord, 5 corps repêchés.

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Le drame de l’immigration irrégulière a de nouveau frappé les côtes sénégalaises. Une pirogue transportant plus de 150 migrants en quête d’une vie meilleure a chaviré au large de Mbour. Les équipes de secours ont repêché cinq corps sans vie, laissant planer le doute sur le sort des autres passagers

L’immigration irrégulière continue de faire des ravages sur les côtes sénégalaises. Dans la nuit du 8 au 9 septembre, une pirogue surchargée, transportant plus de 150 migrants, a chaviré au large de Mbour, une ville côtière bien connue pour son activité de pêche. Ce drame vient s’ajouter à la longue liste des tragédies liées à l’exode des jeunes Sénégalais en quête de meilleurs horizons en Europe.

Les premières informations font état de conditions de navigation difficiles. À ce jour, cinq corps sans vie ont été repêchés par les équipes de secours dépêchées sur les lieux. Les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent, mais l’espoir de retrouver des survivants s’amenuise au fil des heures. Selon des sources locales, la majorité des passagers seraient des jeunes hommes, tentant désespérément de fuir le chômage et la précarité dans leur pays.

Le phénomène des départs clandestins par la mer n’est pas nouveau, mais les dernières années ont vu une recrudescence des départs de pirogues depuis les côtes sénégalaises. Face à la fermeture des voies migratoires légales, de nombreux candidats à l’immigration choisissent cette voie périlleuse, mettant leur vie entre les mains de passeurs sans scrupules.

Les autorités sénégalaises, tout en exprimant leur tristesse et leur solidarité envers les familles des victimes, rappellent régulièrement les dangers de l’immigration irrégulière. Pourtant, malgré les campagnes de sensibilisation et les efforts internationaux pour limiter ce fléau, la tentation de partir reste forte.

Ce nouveau drame relance une fois de plus le débat sur les solutions à apporter pour endiguer ce phénomène. Beaucoup estiment que des politiques de développement inclusif et des perspectives d’emploi sur place pourraient aider à freiner les départs massifs de jeunes en quête d’un avenir meilleur. En attendant, le silence des familles, rongées par l’angoisse de ne pas savoir si leurs proches ont survécu ou non, demeure assourdissant.

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