Tambacounda/Examen Périodique Universel (EPU):Adoption et Vulgarisation.

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EXAMEN PERIODIQUE UNIVERSEL (EPU) : LES MISSIONNAIRES MBAYE CISSE ET MATEUW MBAYE EN TOURNEE DANS LA CAPITALE ORIENTALE POUR RELANCER/VULGARISER LE MÉCANISME ONUSIEN.

La Synergie des Organisations de la Société Civile Sénégalaises pour la mise en œuvre de l’Examen Périodique Universel (EPU) a tenu un atelier de partage à la Salle de délibération de la Mairie de Tambacounda le samedi 28 août 2021 à 9 heures sous la houlette de Mateuw Mbaye de l’ONG ARTICLE 19 et Mbaye Cissé de la LSDH. Cette mission de contact et d’information a regroupé tous les Acteurs du bien-être et de la Protection de l’Enfant. An niveau du Comité de Pilotage Local, il y’a Monsieur Mamadou Sané de la CONAFE et Badara Tine de la RADDHO. Parmi les participants nous pouvons noter Amnesty international, Aproden, Cosydep, Unapees, Enda jeunesse Action, la Voie, la troupe théâtrale Silo Félé, le conseil consultatif des Enfants et la Presse.

L’Objectif général est de Contribuer à la mise en œuvre des recommandations de l’Examen Périodique Universel (EPU) afin d’améliorer la situation des droits humains au Sénégal. Il faut favoriser la coordination d’actions des organisations de la société civile pour le suivi et la mise en œuvre des recommandations de l’EPU.   Le rôle crucial que le mécanisme d’Examen Périodique Universel (EPU) peut jouer dans la réalisation des droits humains au Sénégal n’est plus à démontrer. Mis en place depuis le 15 mars 2006, le processus de l’EPU constitue un mécanisme unique en son genre pour aider les États à respecter leurs engagements et par-delà arriver à faire des progrès significatifs en la matière. Il a le mérite d’introduire deux nouveautés par rapport à l’ancien système qui était utilisé par la Commission des Droits de l’Homme. Son fonctionnement est basé sur la coopération des États et il est systématique dans le sens où tous les États subissent l’exercice.  En ce qui concerne le Sénégal il a été examiné en 2009, 2013 et 2018 mais peine toujours à mettre en œuvre les recommandations qu’il a librement acceptées et ne considère pas devoir réexaminer sa position sur certaines recommandations rejetées.Lors de son dernier passage à l’EPU en novembre 2018, sur les 256 recommandations formulées, le Sénégal en a accepté 228. Les recommandations acceptées sont essentiellement liées aux droits des personnes vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les personnes vivant avec un handicap, ainsi qu’au soutien aux institutions de défense des droits humains, en l’occurrence l’Observatoire des lieux de privation de liberté, l’observatoire national de la parité, le Comité Sénégalais des droits de l’homme. En ce qui concerne le Comité Sénégalais des droits de l’Homme, le Sénégal avait affirmé qu’il est en phase pour que cette institution nationale de protection des droits de l’Homme soit aux normes standards, conformément aux principes de Paris. Ces manquements appellent une mobilisation de tous en vue de trouver des stratégies pour un réel changement. Une telle stratégie repose sur le suivi des engagements et des recommandations formulés lors de la revue du Sénégal par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. Officiellement, le Gouvernement est responsable de la mise en œuvre des recommandations. Toutefois, les ONG et d’autres parties prenantes ont un rôle important à jouer dans le suivi.  Les organisations de droits humains s’impliquent seules ou en réseaux dans différents mécanismes nationaux et internationaux pour atteindre cet objectif. La nature particulière de    l’EPU, qui traite d’un large éventail de droits humains, appelle la mise en place de coalitions d’OSC sur une base thématique et transversale. Dans de nombreux pays notamment en Côte d’Ivoire, en République de Guinée, les OSC de droits humains travaillant sur les mêmes questions ou ayant des points communs, tels que leur localisation géographique, se sont regroupées en coalitions pour mettre en commun leurs expertises et leurs ressources afin d’atteindre un objectif plus large : la réalisation des droits humains. Du fait de leur caractère inclusif et de leur capacité à parler d’une seule voix, ces coalitions bénéficieront d’une plus grande efficacité dans l’action. Les coalitions d’OSC sont davantage en mesure d’instaurer et de maintenir une coopération constructive avec les gouvernements tout au long du cycle de l’EPU. Ainsi à l’image de plusieurs pays, les organisations sénégalaises de droits humains gagneraient à se regrouper autour d’une large coalition pour aider l’État du Sénégal à se conformer à ses obligations internationales dans le cadre de la promotion et la protection des droits de l’homme. En effet, elles disposent de nombreux moyens par lesquels elles peuvent chercher à influencer le processus d’examen afin de s’assurer qu’il ait un maximum d’impact sur le terrain. Étant donné qu’il s’agit d’un processus conduit par les États, les organisations devront influencer les acteurs étatiques du Sénégal et celles des autres pays participant à son examen.  La mise en place d’une coalition permettra de faire une répartition des tâches entre les organisations membres de la coalition en fonction des spécialisations, des ressources et des compétences.

Différents thématiques seront passés en revue : 1Les droits de l’enfant, 2 La protection des libertés et la lutte contre la torture et les mauvais traitements, la situation dans les lieux de privation de liberté, 3 Les droits des migrants, des réfugiés et des personnes déplacées, 4 Les droits de la Femme, 5 Le droit à l’éducation, 6 La discrimination, la protection des groupes vulnérables et des minorités,  7La lutte contre la pauvreté,  8 Le renforcement des mécanismes nationaux de protection et de promotion des droits de l’Homme et la ratification des instruments y afférents.

Les Résultats qui sont attendus sont :1/Une plus grande synergie d’action des organisations de la société civile sur le plan national, •2/Une participation de qualité aux travaux du Conseil des droits de l’Homme, 3/ La production de rapports alternatifs ou complémentaires qui renseignent sur la situation générale et aussi sur la situation thématique des droits humains au Sénégal, 4/Une meilleure interaction avec l’État, les organes de traité et les membres du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, 5/ Une contribution de qualité aux travaux préparatoires de rédaction du rapport de l’État, 6/ Un suivi régulier de la mise en œuvre des recommandations de l’EPU au Sénégal, 7/ Un partage des bonnes pratiques dans le domaine de la participation de la société civile au processus de l’EPU, 8/ Une meilleure connaissance par les sénégalais de l’EPU, 9/ Des améliorations significatives de la situation des droits de l’homme au Sénégal.

Pour rappel le Sénégal s’est doté d’une loi fondamentale qui est, entre autres, un instrument supérieur de protection des droits fondamentaux, affirmant la liberté individuelle et le respect de la personne humaine comme constituant le socle de la construction nationale. Par ailleurs, cette loi fondamentale proclame dans son préambule la liberté individuelle et le respect de la personne humaine, ainsi que le rejet et l’élimination, sous toutes leurs formes, de l’injustice, des inégalités et des discriminations. Malgré cette proclamation force est de noter que beaucoup de défis restent à relever par rapport à la réalisation des droits de l’homme au Sénégal. L’on est tenté donc de dire qu’il y a un grand fossé entre les principes énoncés et la réalité sur le terrain dans bien des domaines.  C’est dans ce contexte marqué par plusieurs manquements dans le respect par le Sénégal de ses engagements et des nombreux défis en matière de promotion et de protection des droits humains que la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), la Coalition Nationale des Associations et ONG en faveur de l’enfance (CONAFE) et ARTICLE 19 se proposent de mener cette action qui consiste à impliquer les organisations de la société civile dans la mise en œuvre des recommandations de manière soutenue et concertée tout au long du cycle de l’EPU, et ce pour assurer l’amélioration continue de la situation des droits humains au Sénégal.

SOURCE RADIO GADEC BEETAWE TAMBACOUNDA 88.5

KEBE       KEBA        URACSENEGAL.SN

 

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