Sénégal : La Plateforme de protection des lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF) a organisé un panel de sensibilisation.

Le PPLAAF fait un plaidoyer pour l’application de la loi et la mise en œuvre au Sénégal.

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La Plateforme de protection des lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF), a organisé une rencontre de partage le vendredi 10 mai à Dakar. Le panel est centré sur le thème « le lancement d’Alerte au Sénégal : Définition, Perspective et Enjeux de l’Adoption d’une loi de Protection  des lanceurs d’Alerte », s’est déroulé en présence des panélistes comme  le Directeur de PPLAAF en Afrique de l’Ouest et francophone, Jimmy Kande,  du lanceur d’alerte malien, Amadou Traoré,  du lanceur d’alerte congolais, Jean Jacques Lumumba ainsi que la  modératrice par ailleurs la chargée de projet, Marie Paule Konaré. ///A’ l’entame de son intervention, le Directeur de PLAAF en Afrique de l’Ouest et francophone, Jimmy Kande, a parlé sur le contexte et la justification   du lancement d’alerte au Sénégal : « Dans un contexte où la transparence et la responsabilité sont devenues des enjeux cruciaux, le rôle des lanceurs d’alerte est de plus en plus reconnu au Sénégal et en Afrique. Face à des défis persistants tels que la corruption, les abus de pouvoir et les violations des droits humains, les lanceurs d’alerte jouent un rôle vital en exposant ces pratiques et en contribuant à la promotion de la justice et de la bonne gouvernance ». En effet, la question du lancement d’alerte et la protection des lanceurs d’alerte est pratiquement nouvelle au Sénégal. Elle a gagné en importance suite au discours du Président Bassirou Diomaye Faye en date du 3 avril. Sa demande adressée au Ministre de la justice d’élaborer un projet de loi pour la protection des lanceurs d’alerte démontre son engagement en faveur de la transparence, de la justice et de la démocratie.

En conférence la PPLAAF, vise donc à approfondir la compréhension du lancement d’alerte au Sénégal, ainsi que les implications et les bénéfices potentiels de l’adoption d’une législation visant à protéger les lanceurs d’alerte. En répondant à la question, qui est lanceur d’alerte ?, « toute personne travaillant dans une organisation, qui est témoin  d’une activité illicite ou illégale, a décidé de pouvoir dénoncer dans le but de pouvoir provoquer un changement et de pouvoir mettre fin de cette activité illicite dans son entreprise », a-t-il expliqué, M. avant d’attirer les autorités sur le projet de loi pour la protection des lanceurs d’alerte au Sénégal, qui est en cours d’élaboration. IL a proposé les essentiels qu’une loi des lanceurs d’alerte doit avoir, à savoir une loi sur le signalement, l’anonymat et la confidentialité, etc. Qu’est-ce qu’un lanceur d’alerte ?, Selon Transparency  international, un lanceur d’alerte est tout employé du secteur public ou privé qui « dénonce des actes dissimulés », à savoir de corruption, d’injustice, d’abus de pouvoir ou de menaces à la santé publique. L’action ou l’omission exposée peut être illégale, immorale ou contraire à l’intérêt général. Il peut faire l’objet de représailles, ce qui distingue le lanceur d’alerte d’autres types de signalement, c’est que les lanceurs d’alerte sont en position de subir des représailles. Il est essentiel pour prévenir la criminalité à travers les informations divulguées par les lanceurs d’alerte sont essentielles pour arrêter ou prévenir les crimes, les scandales ou les menaces à l’intérêt général. Et enfin, un lanceur d’alerte peut être un employé de banque qui apprend l’existence d’un blanchiment d’argent au sein de la banque et le signale à la police ou au public. Aussi, un employé du secteur public qui découvre qu’une entreprise a corrompu un fonctionnaire afin d’obtenir un marché public ou un actionnaire, un bénévole, un stagiaire non rémunéré, un entrepreneur ou un ancien travailleur. Les révélations de PPLAAF entrainent des débats publics d’intérêt général et poussent les sociétés civiles à exiger un changement de paradigme dans l’établissement des politiques publiques à travers la communication sécurisée, l’assistance juridique, la recherche et le plaidoyer et enfin l’assistance médiatique. D’après le petit fils de Patrice Lumumba, par ailleurs lanceur d’alerte en exil, Jean-Jacques Lumumba, « la corruption fait autant de mal à l’Afrique parce qu’elle est partagée entre les grandes sociétés multinationales et les dirigeants africains. Quand ce sont les élites qui s’engouffrent dans la corruption, l’impact est très négatif pour tout le reste du Pays. Je suis l’un des premiers lanceurs d’alerte de mon pays à être soutenu par la PPLAAF. Je suis très content de la protection et surtout du confort moral que cela m’a procuré », a-t-il fait savoir, avant de raconter la raison de son exil, « il travaillait à la banque BGFI en RDC lorsqu’il a dénoncé les activités frauduleuses menées par le directeur de la banque, le frère du président Kabila, maintenant Jean Jacques Lumumba vit en exil. IL est important de souligner que tous les pays africains ont ratifié la convention des lanceurs d’alerte, excepté Erythrée. Parmi  les 11 pays qui l’ont appliquée, aucun pays francophone n’y figure.

KEBEKEBA URACSENEGAL

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