Combien de vies la mer a-t-elle englouti ces derniers mois ? En recoupant les informations, on peut estimer des centaines, des milliers, non il est difficile de dénombrer quantitativement les jeunes décédés au large ou dans le désert, impossible de savoir tout ce qui se passe en mer. Ces graves inquiétudes concernant le sort des navires en détresses et des naufrages invisibles, en raison de carence de statistiques fiables et de l’absence d’ONG sur l’eau, de la fermeture des ports, de l’absence d’assistance et de la réticence des autorités à faire débarquer les migrants sur leur sol.
Non sans cautionner le départ malheureux de jeunes désœuvrés du fait de l’intensification du sous-emploi, les conditions de vie extrêmement critiques des migrants dans le pays, d’autant plus que la plupart d’entre eux ont perdu leur emploi, si tentait qu’ils en ont. Cet état de fait pousse nombre d’entre eux à braver la mort en montant sur des bateaux de fortune, en oubliant le creux de détresse et d’anxiété qu’ils créent au sein de leurs propres familles.
Si le « TEKKI » n’est pas démystifié et remis dans son contexte, les jeunes prendront les pirogues. Si l’obtention du VISA demeure la croix et la bannière, au regret les jeunes traverseront le désert au péril de leurs existences. Si les inégalités sociales se solidifient et persistent, les jeunes risqueront à jamais leurs vies. Si les politiques de développent ne stipulent pas les besoins des jeunes, l’eldorado fera toujours rêver.
La pandémie du Covid-19 aidant, la Méditerranée est à nouveau devenue un trou noir duquel les yeux se détournent pour ne pas voir la tragédie qui s’y déroule.
Le phénomène a dégénéré en un dangereux et potentiellement interminable conflit par procuration alimenté par des dirigeants africains et européens cyniques. Le statu quo ne peut pas continuer !!!
Insa SAGNA