Tambacounda plaide pour les marginalisés et vulnérables

LA COSYDEP RÉGIONALE :Prise en charge des Groupes marginalisés et vulnérables

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TAMBACOUNDA : Cosydep plaide pour une prise en charge des groupes marginalisés et vulnérables.

Durant les 18 ;19 et 20 Mars 2021,Le Coordonnateur Régional(MALANG  SOUANE) et tous  les Membres de la Cosydep  ont  rencontré Le Gouverneur, Le Préfet ,L’IA ,L’IEF, Les Albinos, Le Maire, Les Responsables de L’Action sociale, de L’AEMO et du CAOSP pour un Plaidoyer relatif à la Prise en Charge des Groupes Marginalisés et Vulnérables .Cette tournée s’est déroulée  dans d’excellentes conditions. Il est à noter que ces différents Responsables ont signé chacun une Charte d’Engagement.

La COSYDEP, soucieuse d’une Éducation de qualité, gratuite, inclusive et accessible à tous, a réalisé une étude sur la problématique de l’accès à l’éducation des groupes vulnérables et marginalisés et leur niveau de participation aux instances de décisions.

L’étude entre dans le cadre du programme Education Out Loud (EOL), financé par le Partenariat Mondial pour l’Education (PME) et géré par Oxfam Ibis .L’Éducation à voix haute( EOL) vise à assurer une participation pleine et de qualité de la société civile y compris des groupes marginalisés aux processus et espaces de dialogue sur la politique éducative.                                                                                                                 Une diversité de communautés fait face à des difficultés d’accès à l’éducation. Les déterminants sont multiples et se manifestent à différents niveaux. Par ailleurs, les mêmes obstacles qui empêchent les enfants handicapés d’accéder à l’éducation en excluent également d’autres en raison du sexe, de l’âge, de la zone de résidence, de la pauvreté, de l’ethnie, de la langue, de la religion, du statut de migrant, de réfugié ou de déplacé

Le paradoxe est que des lois en faveur de l’enfant existent même si le projet de code de l’enfant est en souffrance dans le circuit administratif depuis des années ; en plus du fait que l’Etat peine à mobiliser des ressources financières pour l’inclusion de tous.

La problématique des groupes marginalisés et leur implication dans un système éducatif inclusif nécessitent une synergie des interventions des acteurs tels que la société civile, les collectivités territoriales et les chefs religieux. L’Etat qui mobilise des financements auprès des partenaires doit assurer le suivi de la lutte contre la marginalisation et l’exclusion.

UNE STRATEGIE  DE LUTTE CONTRE LA MARGINALISATION DES ENFANTS S’IMPOSENT :

 L’engagement politique dans la prise en charge des besoins des groupes marginalisés  est manifeste à travers les nombreux instruments juridiques et les structures techniques mis en place. Cependant, l’étude identifie des faiblesses institutionnelles . Une faible coordination intersectorielle qui ne permet pas d’assurer la cohérence et l’efficacité des actions. Malgré les bonnes intentions, il est à noter des duplications et des contradictions entre les rôles et responsabilités de ces différents services. la faible responsabilisation des  collectivités territoriales dans l’opérationnalisation de la stratégie  de lutte contre la marginalisation des enfants pour leur intégration dans le système éducatif.

 Le domaine a ainsi besoin d’un leadership plus fort et d’une meilleure coordination entre les acteurs pouvant assurer un dialogue et faciliter les synergies et l’utilisation efficace des fonds publics. Des axes d’interventions sont proposés en fonction des spécificités de la cartographie dans chaque collectivité territoriale. Les instances de dialogue et la société civile devront mettre en œuvre les actions proposées et assurer le suivi et la supervision.

La stratégie  de lutte contre la marginalisation doit s’articuler autour :   du renforcement des acquis de la politique de protection sociale, en particulier l’enregistrement de l’enfant à l’état civil, la poursuite de la scolarisation et la carte d’égalité des chances (CEC) qui rend gratuit l’accès des personnes en situation de handicap, aux services sociaux de base ;   du renforcement des moyens techniques et financiers des collectivités territoriales dans la mise en œuvre des compétences transférées en éducation et en santé. A cet effet, un partenariat public/privé, collectivités territoriales/Etat, société civile/instances de dialogue, doit développer des initiatives d’offres de services sociaux plus inclusifs pour accompagner l’éducation des groupes vulnérables ;   du développement d’un leadership porté par le Ministère de la Famille, du Genre et de l’Enfant dont l’instance de dialogue la plus achevée est les Comités Départementaux de Protection de l’Enfant (CDPE) qui apportent toutes les protections sociales aux enfants ;   du financement des activités de la stratégie  par la hiérarchie, les collectivités territoriales, les partenaires financiers publics et privés. Il s’agit de créer un fonds de prévention du basculement de la précarité à la marginalité en passant par la vulnérabilité chez les enfants dont les parents n’ont pas les ressources financières pour leur inscription et leur maintien à l’école.

Les recommandations s’adressent principalement à l’Etat, en tant que porteur d’obligations, et indiquent des actions à faire et/ou des mesures à prendre pour que la participation des groupes vulnérables et marginalisés aux instances de dialogue sur la politique éducative soit effective.   1. Elaborer une stratégie nationale de lutte contre la marginalisation des enfants à partir d’une démarche participative et inclusive en veillant particulièrement à son application efficace. Pour ce faire, il s’agira (i) de responsabiliser davantage les Collectivités territoriales dans la mise en œuvre de la stratégie, (ii) d’engager la Société civile dans le suivi de la mise en œuvre de la stratégie et dans le plaidoyer auprès de l’Etat pour la mobilisation des ressources nécessaires, (iii) de faire porter le leadership de l’éducation inclusive par les autorités académiques du Ministère de l’Education nationale et le leadership de la protection sociale par les Comités départementaux de protection de l’enfant (CDPE) du Ministère de la Famille, du Genre et de l’Enfant.   2. Promouvoir des offres éducatives adaptées aux besoins spécifiques des communautés dont les enfants sont vulnérables et marginalisés. Il faudra particulièrement veiller à (i) la mise en place d’écoles avec des enseignants formés à l’éducation des enfants à besoins spécifiques, (ii) la mise à niveau de l’environnement scolaire, (iii) l’amélioration du caractère inclusif des curricula.  3. Promouvoir la protection sociale (santé, enregistrement à l’état civil, …) des membres des groupes vulnérables et marginalisés. Il conviendra de (i) réviser et adapter les textes législatifs et réglementaires, (ii) moderniser le dispositif d’enregistrement à l’état civil, (iii) appliquer correctement les dispositions de la CDE et les textes relatifs à l’inclusion des groupes marginalisés, à tous les niveaux.

Reconfigurer les espaces de dialogue afin de mieux les ouvrir aux groupes vulnérables et marginalisés. Il s’agira de (i) mener le plaidoyer à tous les niveaux pour rendre les politiques éducatives plus sensibles aux besoins spécifiques des groupes marginalisés, (ii) renforcer les capacités et le leadership des personnes appartenant aux groupes marginalisés.

SOURCE RADIO GADEC BEETAWE TAMBACOUNDA 88.5

KEBE           KEBA         URACSENEGAL.SN

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